Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Inablog
10 mai 2007

La belle au bois dormant

Maintenant que vous savez la vérité sur Cendrillon, intéressons-nous à celle qui à envoûté le Prince Charmant…
La Belle Au Bois Dormant : une folledingue tueuse
Il était une fois un Roi et une Reine qui continuaient à espérer de vivre sans aucun enfant, ils étaient si bien dans leur paix qu’on aurait su l’écrire. Ils allèrent à toutes les eaux du monde, vœux, pèlerinages, menues dévotions ; tout fut mis en œuvre pour que cela continue ainsi, mais le sort réserve parfois bien des malheurs… La Reine devint grosse et difforme, et accoucha d'une fille : on fit un triste Baptême qui ressemblait presque à un enterrement ; on donna pour Marraines à la petite Princesse toutes les Fées les plus délaissées par leur incompétence qu'on pût trouver dans le Pays (il s'en trouva sept), afin que chacune d'elles lui faisant un don, comme c'était la coutume des Fées en ce temps-là, la Princesse indésirable eût par ce moyen tous les problèmes psychologiques imaginables. Après les cérémonies du Baptême toute la compagnie revint au Palais du Roi, suivie par de nombreux clodos carnivore qui essayaient d’attraper les nobles, où il y avait un grand festin contre les stupides Fées. On mit devant chacune d'elles un couvert miteux, avec un étui de bois rongés par les termites y logeant, où il y avait une cuiller, une fourchette, et un couteau de fer rouillé, garni de déjections de souris. Mais comme chacun prenait sa place à table, on vit entrer une jeune et magnifique Fée qu'on n'avait point priée parce qu'il y avait plus de deux ans qu'elle n'était sortie d'une Tour et qu'on la croyait morte. Le Roi lui fit donner un couvert plus somptueux que les autres car c’était l’une des plus brave fée au monde. Heureusement, personne n’eut la mauvaise idée de lui donner un étui de bois bouffé, comme aux autres, parce que l'on ne la considérait pas comme incompétente contrairement aux sept Fées. La jeune créature crut qu'on la méprisait car on avait omis de l’inviter, et grommela quelques déceptions entre ses dents. Une des jeunes Fées stupides qui se trouva auprès d'elle l'entendit, et, jugeant qu'elle pourrait donner quelque fâcheux don à la petite Princesse, alla, dès qu'on fut sorti de table, se cacher derrière la tapisserie, afin de détruire l’enfant, et de pouvoir la posséder autant qu'il lui serait possible. Tout le contraire de ce qu’aurait fait la jeune fée. Cependant les Fées commencèrent à faire leurs dons à la Princesse. La plus jeune lui donna pour don qu'elle serait la plus belle du monde mais par sa stupidité, elle grommela et demanda à ce qu’elle soit la plus bête, celle d'après qu'elle aurait de l'esprit comme un Ange, mais pensa si fort au mot démon, que l’enfant soupira d’agacement en regardant les folles s’agiter au dessus d’elle. La troisième qu'elle aurait une grâce admirable à tout ce qu'elle ferait, mais ce fût avec maladresse qu’elle déclara farce au lieu de grâce, la quatrième qu'elle danserait parfaitement bien, par une miracle, ce don fut exaucé, la cinquième qu'elle chanterait comme un Rossignol, malheureusement, elle n’avait jamais vu de rossignol et confondit avec corbeau et la sixième qu'elle jouerait de toutes sortes d'instruments à la perfection, mais son incompétence fit que son don s’évapora dans les airs. Le rang de la jeune Fée étant venu, elle dit en penchant la tête, encore plus d’admiration devant l’enfant que pour mieux la voir, que la princesse ne devrait pas écouter son cœur mais plutôt sa raison. Ce terrible don fit frémir toute la compagnie, et il n'y eut personne qui ne pleurât. L’incompréhension était croissante dans les rangs. En vérité, la jeune et belle fée avait vu que l’enfant deviendrait quelqu’un de terrible par amour envers un homme… Dans ce moment la Fée sortit de derrière la tapisserie, et dit tout haut ces paroles : « Rassurez-vous, Roi et Reine, votre fille n'en ferra cas : il est vrai que je n'ai pas assez de puissance pour défaire entièrement ce que cette fille a fait. La Princesse se piquera la main d'un fuseau et elle tombera seulement dans un profond sommeil qui durera cent ans, au bout desquels le fils d'un Roi viendra la réveiller afin qu’elle puisse écouter son coeur. » Le Roi, pour tâcher d'éviter l’apparent malheur annoncé par la jeunette, fit publier aussitôt un Edit, par lequel il ordonnait à tous de filer au fuseau, et d'avoir des fuseaux chez soi sous peine de mort. Au bout de quinze ou seize ans, le Roi et la Reine étant séparément allés dans leurs Maisons de plaisance suite à une engueulade, il arriva que la jeune Princesse courant un jour dans la ville pour échapper à l’homme qu’elle venait de frapper, et montant de chambre en chambre d’un hôtel, alla jusqu'au haut d'un donjon dans un petit galetas, où une très jeune femme était seule à filer sa quenouille. Cette femme n'avait point entendu parler de la malédiction qui trônait sur la tête de la fille. « Que faites-vous là, femme ? demanda sèchement la Princesse. - Je file, jeune enfant, lui répondit la jeunette qui ne la connaissait pas. - Ha ! Que cela est laid et raté, reprit la Princesse, comment faites-vous pour vous louper à ce point ? Donnez-moi que je voie si je peux rattraper votre immondice. » Elle n'eut pas plus tôt pris le fuseau, que comme elle était fort vive, un peu étourdie par le don d’une fée, elle se piqua la main, et tomba évanouie. La jeunette, bien embarrassée, cria au secours : on vînt de tous côtés, on jeta de l'eau au visage de la Princesse, on la délaça, on lui frappa dans les mains, on lui frotta les tempes avec de l'eau de la Reine de Hongrie ; mais rien ne la fit revenir. Alors le Roi, qui était monté au bruit, se souvint de la prédiction des fées, et jugeant bien qu'il fallait que cela arrivât, puisque les fées l'avaient dit, fit mettre la Princesse dans le plus bel appartement du Palais (une vieille pièce où même un rat ne vivait), sur un lit en broderie jaunie. On eût dit d'un démon, tant elle était rouge ; car son évanouissement n'avait fait qu’accentué les couleurs vives de son teint sans cesse colérique : ses joues étaient écarlates, et ses lèvres comme le feu; elle avait même les yeux ouverts, mais on l'entendait respirer fortement, ce qui montrait bien qu'elle n'était malheureusement pas morte. Le Roi ordonna qu'on la laissât dormir, jusqu'à ce que son heure de se réveiller fût venue. La Fée qui lui avait ordonné ce sort, en la condamnant à dormir cent ans, était dans le Royaume de Mataquin, à douze mille lieues de là, lorsque l'accident arriva à la Princesse ; mais elle en fut avertie en un instant par un petit Gnome, qui avait des bottes de bûcheron (des bottes qu’on a pas idée de porter). La Fée partit aussitôt, et on la vit au bout d’un mois arriver dans un chariot tout pourri, traîné par des veaux. Elle avoua s’être perdue dans les égouts. Elle approuva tout ce qu'il avait fait ; mais comme elle était grandement stupide, elle pensa que quand la Princesse viendrait à se réveiller, elle serait bien embarrassée dans ce vieux Château. Voici ce qu'elle fit : elle toucha de sa baguette tout ce qui était dans ce Château (hors le Roi et la Reine), Gouvernantes, Filles d'Honneur, Femmes de Chambre, Gentilshommes, Officiers, Maîtres d'Hôtel, Cuisiniers, Marmitons, Galopins, Gardes, Suisses, Pages, Valets de pied ; elle toucha aussi tous les chevaux qui étaient dans les Ecuries, avec les Palefreniers, les gros mâtins de basse-cour, et Sproutch, la petite chienne de la Princesse, qui était auprès d'elle sur son lit. Dès qu'elle les eut touchés, ils s'endormirent tous (au lieu de devenirs immortels pour cent ans), pour ne se réveiller qu'en même temps que leur sale Princesse, afin d'être tout prêts à la servir quand elle en aurait besoin. Alors le Roi et la Reine, après avoir insulté leur enfant sans qu'elle s'éveillât, sortirent du Château, et firent publier des défenses à qui que ce soit d'en approcher. Ces défenses n'étaient pas nécessaires, car il crût dans un quart d'heure tout autour du parc une si grande quantité de grands arbres et de petits, de ronces et d'épines entrelacées les unes dans les autres, que bête ni homme n'y aurait pu passer : en sorte qu'on ne voyait plus que le haut des Tours du Château, encore n'était-ce que de bien loin. On ne douta point que la jeune fée n'eût encore fait là un tour de son métier, afin que la princesse, pendant qu'elle dormirait ne puisse t’être dérangée par celui qui lui ferait écouter son cœur, car la fée qui l’avait apparemment maudit, se souciait personnellement de l’avenir de la belle. Au bout de cent ans, le Fils du Roi qui régnait alors, et qui était d'une autre famille que la Princesse endormie, étant allé à la chasse de ce côté-là, demanda ce que c'était que ces Tours qu'il voyait au-dessus d'un grand bois fort épais ; chacun lui répondit que c’était la demeure d’une Princesse maudite qui avait tué fort nombre de gens (leur dire était véracité). Il faut savoir que ce même Prince était marié avec la jeune et dépravée Cendrillon et possédait plusieurs enfants à son actif. Les uns disaient qu’elle égorgeait ses victimes avant de les empailler pour sa collection personnelles. La plus commune opinion était qu’elle était folle et qu’elle tuait les enfants en son temps. Le Prince ne savait qu'en croire, lorsqu'un vieux Paysan prit la parole, et lui dit : « Mon Prince, il y a plus de cinquante ans que j'ai entendu dire de mon père qu'il y avait dans ce Château une Princesse, la plus belle du monde, certes, mais qu'elle devait y dormir cent ans, et qu'elle serait réveillée par le fils d'un Roi, à qui elle était réservée. Cependant, il est vrai qu’elle aimait beaucoup le sang et qu’elle réservait pires tortures à chacune de ses victimes.» Le jeune Prince à ce discours se sentit tout de feu ; il crut sans hésiter qu'il mettrait fin à une si belle aventure ; et poussé par l'amour et par la gloire, il résolut de voir sur-le-champ ce qu'il en était. A dire vrai, il n’avait pas écouté la fin du discours qui était la plus importante. Poussé par l’envie de commettre un autre adultère, il fit ce qu’il désirait. A peine s'avança-t-il vers le bois, que tous ces grands arbres, ces ronces et ces épines se resserrèrent d'eux-mêmes pour ne pas le laisser passer : il marcha vers le Château (à travers les ronces) qu'il voyait au bout d'une grande avenue où il entra, et ce qui le surprit un peu, il vit que personne de ses gens ne l'avait pu suivre, parce que les arbres s'étaient rapprochés encore plus dès qu'il avait été passé. Il continua donc son chemin : un Prince jeune et amoureux est toujours vaillant même quand il est amoureux de plusieurs personnes. Il entra dans une modeste avant-cour où tout ce qu'il vit d'abord était capable de le glacer de crainte : c'était un silence affreux, l'image de la mort s'y présentait partout, et ce n'était que des corps étendus d'hommes et d'animaux, qui paraissaient morts. Il reconnut pourtant bien au nez bourgeonné et à la face vermeille des Suisses qu'ils n'étaient qu'endormis, et leurs tasses, où il y avait encore quelques gouttes de vin, montraient assez qu'ils s'étaient endormis en buvant. Il passa une modeste cour pavée de cailloux, il monta l'escalier, il entra dans la salle des Gardes qui étaient rangés en haie, l'arme sur l'épaule, et ronflants de leur mieux. Il traversa plusieurs chambres pleines de Gentilshommes et de Dames, dormant tous, les uns debout nus avec leur femme en train de leur offrir gâterie, les autres assis ou couché pour la reproduction ; il entra dans une chambre toute miteuse, et il vit sur un lit, dont les rideaux étaient ouverts de tous côtés, le plus beau spectacle qu'il eût jamais vu: une Princesse qui paraissait avoir quinze ou seize ans, et dont l'éclat resplendissant avait quelque chose de lumineux, de divin et de dangereux. Il s'approcha en tremblant et en admirant, et se mit à genoux auprès d'elle. Alors comme la fin de l'enchantement était venue, la Princesse s'éveilla ; et le regardant avec des yeux plus meurtriers qu'une première vue ne semblait le permettre : « Qui êtes vous espèce de gros dégueulasse ? Hurla-t-elle, vous voulez que je vous égorge ou quoi ? Reculez où je vous pète les boules. » Le prince, outré par ces paroles, et plus encore de la manière dont elles étaient dites, ne savait comment lui témoigner sa gène et sa déception ; il l'assura qu'il l'aimait plus que lui-même. Ses discours furent mal rangés, ils en déçurent davantage : peu d'éloquence, beaucoup de stupidité. Il était plus embarrassé que s’il l’avait vu nue, et l'on ne doit pas s'en étonner ; elle avait eu le temps de songer à ce qu'elle aurait à lui dire, car il y a que la bonne fée, pendant un si long sommeil, lui avait procuré le plaisir des songes agréables. Enfin il y avait quatre heures qu'ils se parlaient, et ils ne s'étaient pas encore dits la moitié des choses qu'ils avaient à se dire. Elle hurlait, il s’excusait pitoyablement. Cependant tout le Palais s'était réveillé avec la princesse ; chacun songeait à faire sa charge, et comme ils n'étaient pas tous en train de se disputer, ils mouraient de faim ; la Dame d'honneur, pressée comme les autres, s'impatienta, et dit tout haut à la Princesse que la viande était servie. Le Prince voulu aider la Princesse à se lever et reçu une gifle pour l’avoir touchée ; elle était tout habillée et fort miteusement ; mais il se garda bien de lui dire qu'elle était habillée comme sa grand-mère, et qu'elle avait un collet monté : elle n'en était pas moins excitante. Après souper, sans perdre de temps, le grand Aumônier les maria dans la Chapelle du Château espérant que la princesse deviendrait responsable et ignorant que le Prince était déjà époux, et la Dame d'honneur leur tira le rideau : ils dormirent peu, la Princesse n'en avait pas envie et voulait jouer à un jeu que les grandes personnes connaissent fort bien. Le Prince rentra chez lui au matin et sa femme lui demanda où il était passé. Le Prince lui dit qu'en chassant il s'était perdu dans la forêt, et qu'il avait couché dans la hutte d'un Charbonnier, qui lui avait fait manger du pain noir et du fromage. Cendrillon, sa femme, qui était bonne dans tous les sens du termes, le crut, mais sa Mère n'en fut pas bien persuadée, et voyant qu'il allait presque tous les jours à la chasse, et qu'il avait toujours une raison pour s'excuser, quand il avait couché deux ou trois nuits dehors, elle ne douta plus qu'il n'eût que l’adultère pour le traîner aussi loin et si longtemps : car il vécut avec la princesse plus de deux ans entiers, et en eut deux enfants, dont le premier, qui fut une fille, fut nommée l’Horreur, et le second un fils, qu'on nomma le Joug, parce qu'il paraissait encore plus fou que sa sœur. La Reine dit plusieurs fois à son fils, pour le faire s'expliquer, qu'il fallait se contenter dans la vie d’une seule femme, mais il n'osa jamais lui confier son second amour ; il la craignait quoiqu'il l'aimât, car elle était de race Ogresse, et le roi ne l'avait épousée qu'à cause de ses grands biens ; on disait même tout bas à la Cour qu'elle avait les inclinations des Ogres, et qu'en voyant passer de petits enfants, elle avait toutes les peines du monde à se retenir de se jeter sur eux ; ainsi le Prince ne voulut jamais rien dire. Mais quand le Roi fut mort, ce qui arriva au bout de deux ans car la Princesse de la tour ne rêvait que d’un nouveau meurtre et qu’il se présentât gentiment à elle. Le Prince se vit le maître, il déclara publiquement son second Mariage, et alla en grande cérémonie chercher la nouvelle Reine sa femme dans son Château. On lui fit une entrée pleine d’insultes dans la Ville Capitale, où elle entra au milieu de ses deux enfants. Elle était une putain et une usurpatrice. De nombreux meurtres suivirent d’ailleurs son arrivée. Quelques temps après, le Roi alla faire la guerre à l'Empereur Cantalabutte son voisin. Il laissa la Régence du Royaume à la Reine sa mère, et lui recommanda vivement sa femme et ses enfants: il devait être à la guerre tout l'Eté, et dès qu'il fut parti, la Reine Mère envoya sa Bru et ses enfants à une maison de campagne dans les bois, pour pouvoir plus aisément assouvir son horrible envie de violer des enfants. Elle y alla quelques jours après, et dit un soir à son Maître d'Hôtel : « Je veux coucher demain après mon dîner avec la petite Horreur. - Ah ! Madame, dit le Maître d'Hôtel. - Je le veux, dit la Reine (et elle le dit d'un ton d'Ogresse qui a envie de goûter aux plaisirs de la chaire), et je veux la caresser et la violer ! » Ce pauvre homme, voyant bien qu'il ne fallait pas se jouer d'une Ogresse, prit son grand lasso, et monta à la chambre de la petite Aurore : elle avait alors quatre ans, et vint en sautant et en riant se jeter à son cou, et lui demander des bonbons. Il se mit à pleurer, le lasso lui tomba des mains, et il alla dans la chambre d’à-côté où se trouvait une autre enfant et l’attacha bien fermement. Le lendemain, sa maîtresse avoua qu’elle n’avais jamais autant prit son pied avec une enfant. Il avait emporté en même temps la petite Horreur, et l'avait donnée à sa femme pour la cacher dans le logement qu'elle avait au fond de la basse-cour. Huit jours après, la méchante Reine dit à son Maître d'Hôtel : « Je veux violer après mon souper le petit Joug. » Il ne répliqua pas, résolu de la tromper comme l'autre fois ; il alla chercher le petit Joug, et le trouva avec un petit fleuret à la main, dont il faisait des armes avec un gros Singe : il n'avait pourtant que trois ans. Il le porta à sa femme qui le cacha avec la petite Horreur, et donna à la place du petit Joug un enfant fort laid, que l'Ogresse trouva admirablement fantastique. Cela avait fort bien été jusque-là, mais un soir cette méchante Reine dit au Maître d'Hôtel : « Je veux coucher avec la Reine de la même manière que pour ses enfants. » Ce fut alors que le pauvre maître d'hôtel désespéra de pouvoir encore la tromper. La jeune Reine avait vingt ans passés, sans compter les cent ans qu'elle avait dormi : sa peau était un peu dure, quoique belle et blanche ; et le moyen de trouver dans le château une personne aussi dure que cela ? Il prit la résolution, pour sauver sa vie, de ligotter la reine, et monta dans sa chambre, dans l'intention de n'en pas faire à deux fois ; il s'excitait à la fureur, et entra le lasso à la main dans la chambre de la jeune reine. Il ne voulut pourtant point la surprendre, et il lui dit avec beaucoup de respect l'ordre qu'il avait reçu de la Reine-Mère. « Faites votre devoir, lui dit-elle, en lui tendant les mains; exécutez l'ordre qu'on vous a donné ; j'irai revoir mes enfants après, mes pauvres enfants que j'ai tant voulu protéger » ; car elle les croyait morts depuis qu'on les avait enlevés sans rien lui dire. « Non, non, Madame, lui répondit le pauvre maître d'hôtel tout attendri, vous ne mourrez point, et vous pourrez revoir vos chers enfants, mais ce sera chez moi où je les ai cachés, et je tromperai encore la Reine, en lui faisant violer une autre personne en votre place. » Il la mena aussitôt à sa chambre, où la laissant embrasser ses enfants et pleurer avec eux, il alla accoster une femme, que la Reine viola à la nuit tombée, avec le même appétit que si c'eût été la jeune Reine. Elle était bien contente de sa cruauté, et elle se préparait à dire au Roi, à son retour, que les loups enragés avaient violés puis tués la Reine sa femme et ses deux enfants. Un soir qu'elle rôdait comme d'habitude dans les cours et basses-cours du Château pour y humer quelque viande fraîche, elle entendit dans une salle basse le petit Joug qui pleurait, parce que la Reine sa mère le voulait faire fouetter, parce qu'il avait été méchant, et elle entendit aussi la petite Horreur qui demandait pardon pour son frère. L'Ogresse reconnut la voix de la Reine et de ses enfants, et furieuse d'avoir été trompée, elle commanda dès le lendemain au matin, avec une voix épouvantable, qui faisait trembler tout le monde, qu'on apportât au milieu de la cour une grande cuve, qu'elle fit remplir de crapauds, de vipères, de couleuvres et de serpents, pour y faire jeter la Reine et ses enfants, le Maître d'Hôtel, sa femme et sa servante : elle avait donné ordre de les amener les mains liées derrière le dos. Ils étaient là, et les bourreaux se préparaient à les jeter dans la cuve, Lorsque le Roi, qu'on n'attendait pas si tôt, entra dans la cour à cheval ; il était venu en poste, et demanda tout étonné ce que voulait dire cet horrible spectacle ; personne n'osait l'en instruire, quand l'Ogresse, enragée de voir ce qu'elle voyait, ne s’aperçut pas que la Reine lui mettait elle-même la tête la première dans la cuve, et fut dévorée en un instant par les vilaines bêtes qu'elle y avait fait mettre. La reine fut tout excitée de voir les yeux et chaque organes avalés et mâchez par les répugnantes bestioles. Le Roi ne put s'empêcher d'en être fâché, car elle était Reine et l’autre sa mère ; mais il s'en consola bientôt avec sa belle femme et ses enfants. Il fuit dans une autre ville et laissa seule Cendrillon, mais vous connaissez la fin de celle-ci, pas vrai ? Si La Belle avait écouter la gentille fée, Cendrillon ne serait jamais morte... Dites moi si vous aimer, moi je l'aime moins que le précédent
Publicité
Publicité
Commentaires
M
c'est mortel!!! <br /> j'veux ptt des enfants pour leur raconter ce genre de contes!(pas pour les violer tkt!)<br /> au fait, j'te donne l'adresse de mon blog où je publie les textes à peu près potables si tu veux bien aller voir et dire c'que t'en pense : camel-xxx.skyblog.com<br /> bisoux
M
c'est mortel!!! <br /> j'veux ptt des enfants pour leur raconter ce genre de contes!(pas pour les violer tkt!)<br /> au fait, j'te donne l'adresse de mon blog où je publie les textes à peu près potables si tu veux bien aller voir et dire c'que t'en pense : camel-xxx.skyblog.com<br /> bisoux
M
c'est mortel!!! <br /> j'veux ptt des enfants pour leur raconter ce genre de contes!(pas pour les violer tkt!)<br /> au fait, j'te donne l'adresse de mon blog où je publie les textes à peu près potables si tu veux bien aller voir et dire c'que t'en pense : camel-xxx.skyblog.com<br /> bisoux
Inablog
  • Un blog... Qu'est-ce que c'est ? C'est un moyen de s'exprime, de s'affirmer, de se confesser, de parler, de se faire des amis (des ennemis aussi) mais aussi de faire connaître sa passion. Qui veux voir les contes de fées comme moi ? Qui veux lire de la poè
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité